Selon une information du Figaro, le concert-test, approuvé par le Ministère de la Culture, qui se déroulera à l’Accor Arena à Paris devrait avoir lieu au mois d’avril prochain. La date exacte n’a pas encore été fixée, mais Malika Seguineau, directrice générale du Prodiss a déclaré “réaliste” que l’expérimentation puisse se faire en avril.
Le projet est mené par le Prodiss, l’AP-HP et la Mairie de Paris, et le Ministère de la Culture est également impliquée, afin de pouvoir faire le lien avec les experts du ministère de la santé, qui décideront si ce concert-test pourra avoir lieu.
Concrètement, le protocole actuel consiste à accueillir 5000 personnes masquées en fosse, sans distanciation physique, pour un concert d’Indochine selon plusieurs sources. 7500 personnes seront ainsi tirées au sort après s’être inscrites sur un site Internet avec questionnaire. « 5 000 volontaires seront tirés au sort pour aller au concert, 2 500 pour rester chez eux « , explique la virologue Constance Delaugerre, coordinatrice de l’expérimentation, afin de pouvoir comparer les deux groupes. Les 5000 personnes devront se faire tester 72h avant l’événement, ne devront pas être vacciné, ni à risque.
Et le jour J du concert, des prélèvements sanitaires seront effectués sur place pour déterminer s’il y a des cas positifs. Les spectateurs positifs au COVID-19 ne seront pas admis dans l’enceinte du concert selon l’information du Figaro.
Cette information, soumise à vérification, paraît étonnante au premier abord : comment est-il possible de tester les potentielles contaminations pour un concert, si aucune personne contaminée ne peut se rendre au concert-test ? Ce concert-test sera en réalité l’occasion de tester si un protocole sanitaire très strict, avec deux tests obligatoires en amont du concert, est suffisant pour réduire la contamination d’un public. Pour la virologue Constance Delaugerre, interrogée par France Inter, ce protocole est effectivement lourd. « Est-ce que c’est faisable, est-ce que les gens ont envie de jouer le jeu ? Si c’est la seule solution, vu le besoin, en dehors de l’envie et de la nécessité de reprendre cette vie culturelle, je crois franchement que tout le monde serait prêt à adhérer assez facilement à ce type de contraintes ».
Sept jours après le concert, les spectateurs seront invités à renvoyer un nouveau test salivaire, qui permettra donc de comparer le taux de contamination du concert. Les résultats de l’étude devraient ensuite être disponibles 15 jours après la date de concert.
De nouvelles réunions sont prévues avec les Ministères de la Culture et de la Santé pour finaliser la mise en place de cette expérimentation. Reste à savoir, si le protocole de ce concert-test s’avère concluant, comment de telles dispositions pourront être mises en place par les festivals ou salles de concerts. Est-ce que le gouvernement autorisera un tel protocole ? Qui paiera la note de tous ces tests réalisés en amont ?