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[Presse] Spectacle vivant : théâtres et salles de concerts se préparent à rouvrir… ou pas

Annoncée pour le 15 décembre, la réouverture des salles de spectacle place les théâtres publics face à un choix cornélien, entre nécessaire travail de création et mission de diffusion, tandis que les théâtres privés, exsangues, planchent sur leur programmation. Quant aux salles de concerts, elles n’ont pas d’autre choix que celui de regarder loin devant, vers 2021.

La date d’ouverture des salles de spectacle, annoncée au 15 décembre, est encore conditionnée à la vitesse de circulation du virus – moins de cinq mille contaminations quotidiennes. Mais déjà, dans le monde du théâtre, on frétille. Le metteur en scène Thomas Jolly, jeune directeur du Quai d’Angers, exulte : « On va pouvoir rouvrir et c’est une grande joie : on est prêts ! » Signataire de la tribune de directeurs et directrices de théâtres qui réclamaient de manière pressante la réouverture de leurs salles au regard des immenses précautions mises en œuvre, il insiste sur le fait que « les artistes ne souhaitent pas seulement montrer leurs bobines, mais participer à la société, en brassant toutes les tensions ou les espoirs qui l’animent ». Il va reprendre la saison là où elle devrait être : à son fameux Arlequin poli par l’amour, qui fait depuis longtemps le succès de son répertoire. Il en étire les représentations jusqu’au 23 décembre. Tout comme il choisit de reporter au 15 décembre la création, attendue au début du mois, du chorégraphe Noé Soulier, tout juste arrivé à Angers à la tête du Centre national de danse contemporaine. Mais Thomas Jolly ne souhaite pas davantage réaménager la programmation, car, dit-il, « côté billetterie, c’est quand même le bazar ! ».

Les théâtres, impatients de retrouver le public

Au Théâtre de la Colline à Paris (théâtre national), l’équipe est elle aussi prête à dégainer. « On ouvre tout !, clame fièrement Arnaud Antolinos, le secrétaire général. Les deux salles, jusqu’à la fin des vacances de Noël ou presque. » En faisant preuve de souplesse. La jeune compagnie de l’auteur-metteur en scène Simon Falguières va ainsi jouer Le Petit Poucet (sa pièce jeune public) dans le décor des Étoiles, sa dernière création. Quant à la grande salle, elle sera ouverte jusqu’au 31 décembre, avec la reprise de Littoral, pièce maîtresse de Wajdi Mouawad, le directeur des lieux, dans une version créée au printemps dernier par de jeunes comédiens issus du Conservatoire de Paris. De quoi remplacer la reprise de Sœur, dont l’actrice, la Québécoise Annick Bergeron, n’a pu quitter Montréal à cause des mesures strictes qui y sont en vigueur. À la Colline, le maître mot est Lire la suite >>

Source : Télérama

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