En août dernier, un test grandeur nature avait été organisé à Leipzig en Allemagne, pour savoir comment le COVID-19 pouvait se propager dans le cadre d’un concert debout. Plus de 2000 spectateurs avaient participé à cette expérience. Plusieurs configurations de salles avaient été testées, sans tenir compte des restrictions sanitaires habituelles (masques, distanciation physique, etc.)
Les premiers résultats viennent d’être publiés : le nombre de contacts entre participants restent faibles, même en configuration “normale” et peut être réduit très facilement, et la majorité des contacts ont lieu de lors de l’entrée sur le lieu de l’événement et les pauses. Enfin, une mauvaise aération d’un lieu de concert augmente fortement les risques de contamination.
« Les résultats sont cohérents avec notre hypothèse selon laquelle les contacts qui ont lieu lors d’un événement n’impliquent pas tous les participants », a déclaré le Dr Moritz, responsable de l’expérience. « Ainsi, des événements pourraient également avoir lieu dans des conditions spécifiques pendant une pandémie. La découverte la plus importante pour nous a été de comprendre à quel point il est crucial de disposer d’une bonne technologie de ventilation. C’est essentiel pour réduire le risque d’infection. »
Conclusion : les événements de masse dans des lieux fermés sont possibles si le protocole sanitaire est respecté (port du masque et distanciation physique. Sur cette base, il est recommandé de fournir une aération adéquate des lieux, le renouvellement de l’air régulier, ainsi que le respect des conditions d’hygiène basique (désinfection des mains et surfaces réguliers) et du port du masque. Afin de protéger les participants, les scientifiques recommandent également d’ouvrir plusieurs accès au lieu de l’événement pour diminuer les flux, de déplacer les zones d’attentes à l’extérieur et de favoriser la consommation de snacks et nourriture depuis les places des participants pour éviter les flux.
Cette expérience a également été l’occasion d’interroger ses participants : 90% d’entre eux sont prêts à porter le masque lors d’un concert si ça peut les permettre de continuer à y aller.
Source : IQ Magazine