Des spectateurs attendent depuis des mois le remboursement de leurs places annulées à cause du covid. France Billet concentre les critiques.
En raison de la situation sanitaire, des milliers de concerts et autres manifestations culturelles ont été supprimés partout en France depuis le début de l’année. Et il faut s’attendre à une nouvelle vague d’annulations avec l’extension du couvre-feu.
Ce sont donc des millions de spectateurs qui ont demandé le remboursement de leurs billets achetés à l’avance. En vain, à ce jour, pour certains d’entre eux, selon des témoignages reçus par la rédaction de 60 Millions de consommateurs.
264 € dans la nature depuis bientôt six mois
Sébastien K. devait aller voir le spectacle Le Lac des cygnes en famille, le 10 mai à Strasbourg. Prix des quatre places, achetées à la Fnac : 264 €. En juillet, il renvoie les billets papier à l’organisme de réservation de la Fnac, France Billet. On lui promet un remboursement sous 30 jours.
Fin octobre, Sébastien attend toujours. Il y a un mois, il a dû renvoyer, une nouvelle fois, la copie de ses demandes. « J’ai l’impression qu’ils font tout pour gagner du temps, et retarder le remboursement. »
La colère des spectateurs s’exprime sur le Net
La colère des spectateurs s’exprime aussi sur les sites d’avis en ligne comme Trustpilot. Les notes de satisfaction des grandes billetteries que sont France Billet, Ticketmaster et Digitick (devenu See Tickets) y sont catastrophiques, à chaque fois en raison d’une vague de témoignages récents sur les retards de remboursement.
Les billetteries, qui ne gèrent d’habitude que quelques annulations sporadiques, sont submergées par la vague de demandes de remboursements. Mais la situation hors normes n’explique pas tout.
France Billet accusé de traîner et de mentir
Premier vendeur de places de spectacles en France (avec notamment les billets vendus dans les magasins Fnac et Carrefour), France Billet concentre le plus de critiques.
L’entreprise a commencé les remboursements bien plus tard que les autres billetteries, selon le communiqué cinglant publié au mois de juillet par les organisateurs de spectacles réunis au sein du Syndicat des musiques actuelles (SMA) et du Prodiss.
Ce démarrage tardif peut expliquer un retard plus important à rattraper aujourd’hui encore. France Billet était également accusé par les deux syndicats de « se défausser » en indiquant aux spectateurs « de manière mensongère » être dans l’attente d’informations de la part des producteurs.
« Les dossiers non résolus sont les plus complexes »
Interrogé par 60 Millions, France Billet assure avoir procédé, Lire la suite >>
Source : 60 Millions de consommateurs