A la fin du mois d’août, le Premier Ministre, Jean Castex, a rencontré les organisations représentatives du secteur de la culture, en compagnie de la nouvelle ministre, Roselyne Bachelot. Il a ainsi précisé les contours de 2 milliards d’aides du plan de relance, alloués à la Culture. 432 millions de dollars seront dédiés au secteur du spectacle vivant pour “accompagner les entreprises et établissements des secteurs privé et public, les auteurs et les artistes.
Dans le détail : 220M€ sont alloués au spectacle vivant privé, 220M€ pour le spectacle vivant privé et 12 M€ pour l’emploi et les artistes auteurs du spectacle vivant, auquel s’ajoute un programme exceptionnel de 30 M€ pour la commande artistique.
Par ailleurs, Jean Castex a annoncé la prolongation de l’activité partielle jusqu’au 31 décembre 2020 et une prolongation du crédit d’impôt pour le spectacle vivant et du crédit d’impôt phonographique jusqu’au 31 décembre 2024 et un assouplissement temporaire des paramètres du crédit d’impôt spectacle vivant.
Avec Roselyne Bachelot, il a également annoncé la mise en place d’un nouveau mécanisme de compensation pour encourager la reprise d’activité des exploitants de salle de spectacle. Ce dispositif sera instauré du 1er septembre 2020 et jusqu’au 31 décembre 2020, et une provision de 100 M€ permettra de financer ce mécanisme dès septembre 2020 pour l’ensemble du secteur culturel, supplémentaire aux 2 milliards déjà annoncés.
Dans l’ensemble, cette annonce a rassuré les organisations. Interrogé par Libé, Nicolas Dubourg, président du Syndéac a déclaré : “Le Premier ministre a tenu à réaffirmer la primauté de l’Etat en matière de politique culturelle. Et, au-delà des montants, a insisté sur la question du comment : pas question de remettre en place des usines à gaz, mais au contraire de trouver solutions pour que l’argent soit dépensé rapidement, jusqu’en 2022, et selon les besoins.”
Dans un communiqué, le SMA “salue ce plan volontariste en faveur du spectacle vivant dont nous partageons l’objectif de maintenir tant que possible l’activité pour préserver le tissu professionnel en attendant la sortie de crise sanitaire. Il nous apparaît que le Gouvernement a désormais pris la mesure de la crise qui s’abat sur la filière et a décidé de nouer un dialogue pour accompagner sa sauvegarde.” Même son de cloche pour l’UPFI, qui remercie “le Gouvernement pour ces initiatives qui témoignent de son écoute des professionnels et de son souhait de les accompagner au mieux. Elles constituent un investissement d’avenir qui concourt à inscrire les industries culturelles et créatives françaises dans la grande bataille mondiale des contenus, enjeu à la fois économique, social et de soft power.”