La relance passera par 280 millions destinés à valoriser les savoir-faire d’excellence et l’artisanat d’art sur des sites principalement en région et notamment les cathédrales, tandis que 334 millions iront aux grands établissements publics patrimoniaux : musées, châteaux…
C’est incontestablement une enveloppe conséquente que le gouvernement met sur la table pour le patrimoine, et à travers lui pour l’attractivité de la France : 614 millions d’euros, qui s’inscrivent dans les deux milliards attribués à la Culture dans le cadre du plan de relance. A titre de comparaison, après la crise de 2009, le gouvernement avait affecté 100 millions pour le patrimoine. Même s’il est vrai que la pandémie met aujourd’hui beaucoup plus durablement l’économie à plat, y compris le secteur culturel.
Sur ce total, 280 millions sont destinés à la valorisation des métiers d’art et les savoir-faire d’excellence car les monuments historiques qui sont présents sur tous les territoires ont besoin d’être entretenus et restaurés. Alors que la crise sanitaire a pesé sur leurs financements, ce budget doit permettre de les remettre en état, avec des enjeux de rayonnement international et de fréquentation accrue.
Dans le cadre de ces 280 millions, est prévu un « plan cathédrales » sans précédent, doté de 80 millions d’euros ainsi que 40 millions pour soutenir, au-delà des moyens pérennes mobilisés chaque année par l’Etat, la restauration des monuments appartenant aux communes et aux propriétaires privés. Quarante autres millions iront aux sites gérés par le Centre des monuments nationaux en régions et 100 millions seront consacrés à la mise en valeur du château de Villers-Cotterêts, futur centre de la francophonie, également confié au CMN. Enfin, une enveloppe de 20 millions est prévue pour rénover d’autres équipements : musées, archives, archéologie…
Des pertes historiques
Le président du CMN, Philippe Bélaval se dit très satisfait : « Ce plan double notre subvention annuelle d’investissement de 18 millions, et l’effort mis sur Villers-Cotterêts est une grande chance, il sera un moteur de l’attractivité touristique. » Même si pour autant, « beaucoup d’incertitudes demeurent jusqu’en 2022 », souligne-t-il. Lire la suite >>
Source : Les Echos