Alors qu’une étude EY, publiée par le Prodiss, évalue la perte pour le secteur des musiques actuelles à 1,8 milliards d’euros cette année, les professionnels ne veulent pas d’une reprise avec des jauges réduites telle que proposée par Edouard Philippe, incompatibles avec la fragilité de leur modèle économique.
Alors que le ministre de la Culture militait dernièrement en faveur de la reprise progressive des spectacles, pour permettre aux artistes de retrouver leurs publics, les professionnels se montraient plus mitigés. Pas certain que les annonces du Premier ministre ce jeudi 28 mai soient de nature à les satisfaire : réouverture possible des salles de concerts et des théâtres à partir du 2 juin en zone verte et 22 juin en zone orange (22 juin aussi pour les cinémas), mais avec distanciation physique et règles spécifiques, particulièrement en Ile-de-France ; maintien de l’interdiction des regroupements d’un large public, surtout dans les lieux couverts, et pas de réouverture pour les boîtes de nuit. «En plein air, notre plus grand adversaire, ce sont les très grands rassemblements… Une jauge maximale de 5000 personnes sera fixée…» a d’ailleurs précisé Edouard Philippe.
L’épidémie de Covid-19 paralyse depuis trois mois le spectacle vivant, mais les acteurs privés ne souhaitent pas reprendre leur activité à n’importe quelles conditions. « Le plan de déconfinement doit tenir compte de nos réalités artistiques et économiques : il est hors de question d’accepter des jauges dégradées », plaide Olivier Darbois, patron de la société de production Corida et président du Prodiss, le syndicat représentant 80 % du secteur des musiques actuelles. Lire la suite >>
Source : Les Echos