Emmanuel Négrier, chercheur au CEPEL-CNRS Université de Montpellier, et Aurélien Djakouane du Sophiapol Université de Nanterre, ont coordonné une étude sur les pertes économiques des festivals de musique de l’été 2020.
Avec la crise du coronavirus, plus de 2000 festivals ont ainsi été annulés entre avril et août 2020. Le groupement de chercheurs ont ainsi étudié 129 festivals de musique français qui devaient se tenir sur cette période. Ramené à l’ensemble des festivals français, ils ont estimé que leur annulation, combinées aux manques de retombées économiques associées représentaient entre 1,75 et 3,8 milliards d’euros de perte.
Pour les retombées économiques directes, les pertes sont estimées entre 535,6 millions d’euros et 1,9 milliard d’euros. Pour les retombées économiques directes, générées par la tenue d’un festival sur un territoire donnée, ils estiment une perte de 633 millions d’euros.
Au total, «si nous extrapolions aux domaines culturels, soit à 4000 événements et 26,45 millions d’entrées», conclut la note de synthèse, cela donnerait 5,828 milliards pour la fourchette haute et 2,337 milliards pour la fourchette basse.
“L’ordre de grandeur nous a vraiment impressionnés. En tant que chercheurs, nous ne sommes pas là pour pointer l’accident industriel, mais au contraire être attentifs à réaliser une peinture réaliste, en tenant compte de l’extrême diversité des festivals », a expliqué Emmanuel Négrier aux Échos.