Dans une lettre envoyé au ministre de la Culture le 30 mars, le Prodiss, plus grand syndicat des organisateurs d’événements en France, suggère l’annulation des tous les festivals de l’année. Une demande qui a provoqué une véritable levée de bouclier parmi les plus petits acteurs, craignant une perte vitale pour leurs économies. Joint pas Trax, le président du Prodiss Olivier Darbois réfute cette interprétation et assume l’erreur.
Depuis deux jours, c’est un séisme dans le grand monde des festivals français. Quelques phrases qui ponctuent une lettre adressée, ce lundi 30 mars, au ministre de la Culture Franck Riester, appelant au report de tous les festivals de l’année à 2021. Elle est signée du Prodiss, un syndicat regroupant 350 producteurs, diffuseurs, exploitants de salles, et une centaine d’organisateurs de festivals. Dont les plus gros, Live Nation en tête, et « 95% de TPE et PME » indique leur site.
Dans ce courrier, Olivier Darbois, président du Prodiss informe le ministre de « l’inquiétude» des festivals estivaux qu’il représente quant à la bonne organisation des prochains événements dans le contexte de l’épidémie. Selon lui, la date de fin de crise étant inconnue, l’incertitude règne pour avoir les autorisations préfectorales nécessaires dans les temps. Ceci impactant en particulier les gros festivals, qui demandent « un mois à un mois et demi » de construction.
Une annulation de tous les festivals de l’année ?
M. Darbois souligne également la difficulté de programmer des artistes internationaux, têtes d’affiche des plus grands festivals. Ces derniers ont en effet dû reporter leurs tournées, et les annulations des festivals européens majeurs, notamment anglais, « fragilisent les schémas de tournées d’artistes majeurs, et donc leurs venues dans les festivals français ». Le président du Prodiss indique en outre que les préventes des événements, vitales pour leurs économies, sont « à l’arrêt quasi total », et ce, sur la durée. Enfin, il est également difficile, précise le syndicat, de conserver l’engagement des mécènes, partenaires et sponsors privés – « un manque à gagner est critique, de 1 à 2 millions d’euros », tout comme d’anticiper la disponibilité des services de secours et de santé après les épisodes que l’on connaît. Lire la suite >>
Source : Trax Mag