EY a réalisé une étude sur l’impact économique et social du COVID-19 sur le secteur du spectacle vivant privé en France, pour le Prodiss, en association avec le CAMULC et le SNDTP.
L’étude s’attache à estimer la perte de chiffres d’affaire pour le secteur si la situation actuelle perdurait jusqu’au 31 mai 2020 : plus de 20 000 représentations de spectacles seraient ainsi concernées par des annulations ou des reports selon l’échantillon étudiée par EY.
Les 120 entreprises sollicitées ont annoncé une perte des revenus de billetterie de 93 millions d’euros, et EY estime une perte de recettes de billetterie de 148 millions d’euros et une perte de chiffre d’affaires globale de 477 millions d’euros pour toutes les entreprises adhérentes au PRODISS entre le 1er mars et le 31 mai 2020. En intégrant les pertes de chiffre d’affaires du théâtre privé via le SNDTP et l’ATSP, EY estime la perte totale de chiffre d’affaires cumulée à 590 millions d’euros pour la période du 1er mars au 31 mai 2020.
Par ailleurs, EY note que seul 8% des spectacles étaient considérés par les entrepreneurs comme couverts par des assurances. Le report est une suite envisageable pour l’annulation de ces événements, mais le cabinet d’étude pointe de la surabondance d’offres que cela engendrerait à l’automne. “Les entreprises ne disposent d’aucune marge de manœuvre afin d’absorber un choc financier aussi violent.”
Au niveau social, EY note que, concernant les entreprises du PRODISS, 12 800 techniciens et 7 600 d’artistes, en CDD se retrouvent menacés, et 8506 personnes employées de façon permanente. Au total, 37 900 personnes vont être impactées directement par ces annulations de spectacle, à différents degrés selon leur statut.