Les annulations ininterrompues des représentations depuis le 5 décembre à Bastille et Garnier ont coûté 12, 3 millions d’euros à l’Opéra de Paris. La Comédie Française perd, elle, 20. 000 euros de recettes par représentation non assurée Salle Richelieu.
Après les danseuses interprétant des passages du « Lac des cygnes » devant le Palais Garnier le 24 décembre, des musiciens de l’orchestre de l’Opéra de Paris en grève contre la réforme des retraites ont organisé mardi dernier un miniconcert sur les marches de Bastille. Une tentative pour recréer un lien avec un public malmené après la série d’annulations annoncées in extremis.
Le 25 décembre, l’annulation à trois quarts d’heure du début du ballet « Le Parc », d’Angelin Preljocaj, a choqué les familles, qui avaient bravé la grève des transports pour arriver jusqu’à Garnier. Le directeur de l’Opéra, Stéphane Lissner , avait alors manifesté sa désapprobation : « Outre la question des conséquences économiques de ce conflit, extrêmement lourdes, je redoute désormais aussi que la relation avec notre public ne sorte durablement abîmée ».
De fait la suppression de toutes les productions chorégraphiques (« Le Parc » et « Raymonda ») et lyriques (Le Prince Igor) depuis le 5 décembre, a laissé des pertes de 12,3 millions d’euros, soit 17 % de ses recettes billetterie annuelles ! En comparaison, la grève de 2007 contre une première réforme des régimes spéciaux avait provoqué l’annulation de 17 spectacles et des pertes de 3,2 millions d’euros.
Source : lesechos.fr