Le mois dernier s’est ouvert au Royaume-Uni, un procès contre deux revendeurs de billets. Après avoir revendu 11 millions de livres de billets, les deux hommes sont accusés d’avoir fait usage de bots et de fausses identités pour pouvoir contourner le pare-feu des systèmes de billetterie.
Lors de l’audience, Stuart Camp, le manager du chanteur Ed Sheeran a témoigné pour l’accusation. Il a expliqué que sa position contre la revente spéculative est venue après que des billets à 75£ pour un concert de charité de l’artiste aient été vendus à 7000£ sur viagogo. « Je parie qu’aucun centime n’a été reversé à l’organisation de bienfaisance. C’est absurde, nous voulons seulement être certains que cette situation ne se présentera plus jamais. »
C’est après cette histoire que les billets pour les concerts d’Ed Sheeran ont intégrés une clause d’interdiction de revente. Les 4 grands sites de revente ont été informés de cette décision : 3 ont accepté de ne pas lister de billets d’Ed Sheeran sur leur site Internet, tandis que viagogo « a complètement ignoré cette demande. »
Ce témoignage du manager d’Ed Sheeran permet d’apporter un regard extérieur sur l’économie de la billetterie au Royaume-Uni, et de pointer du doigt les dysfonctionnements. A terme, ce procès pourrait mener à une jurisprudence, soit en faveur de la revente et de sa libéralisation, soit en faveur des artistes et organisateurs d’évènements, pour mieux contrôler la billetterie secondaire.
Vos paris ?
Source : The Guardian