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Italie : imposer le billet nominatif ne serait pas la solution contre le marché noir

On en parlait déjà en novembre 2018 : l’Italie a adopté une loi qui impose les billets nominatifs (et la vérification de l’identité des spectateurs lors du contrôle d’accès) pour les événements se tenant dans des salles de plus de 5000 sièges. 

La loi a officiellement été adoptée en juillet dernier, avec en vue de contrôler et limiter le marché secondaire, tout en sécurisant l’accès aux événements. Depuis que la loi a été proposée au Parlement, elle n’a eu de cesse d’être critiqué. 

En Septembre, TicketOne (filiale italienne de CTS Eventim) avait critiqué les non-agissements de l’Autorité des Marchés : la loi italienne permettait déjà, avant les billets nominatifs, de réguler et de contrôler le marché noir. En mars, la firme avait indiqué que la mise en place de cette loi ferait augmenter le prix des billets et les files d’attente au contrôle d’accès des salles. 

Live Nation se joint aux critiques des professionnels du secteur, après un concert de Sting à Milan, qui a commencé en retard. Certains spectateurs ont même été refusés à l’entrée parce qu’ils n’avaient pas de pièce d’identité, alors que le concert avait déjà commencé.  

Pour Roberto de Luca, président de Live Nation Italy, cette loi met les entreprises de billetterie et producteurs dans « une situation paradoxale : sa mise en application entraîne de grandes perturbations, et la seule solution pour les éviter est de violer la loi. […] Même la police nous a demandé d’accepter des photocopies et des scans de papiers d’identité, ce qui n’est pas légal. » Ce premier test grandeur nature pour Live Nation a démontré les faiblesses de la loi : de grandes files d’attente pour un résultat peur concluant : « il restait de nombreux billets disponibles sur les plateformes de marché secondaire pour le concert de Sting. »  

L’association des promoteurs italiens, Assomusica, espère une révision de cette loi d’ici la fin de l’année. 

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