Le CNV publie une étude sur les caractéristiques et évolutions budgétaires de 110 lieux de musiques actuelles, entre 2010 et 2014.
La réforme territoriale et les nouvelles mesures de sécurité à prendre ont ainsi chamboulé l’économie de ces lieux, dont l’équilibre financier était déjà précaire.
Ces salles peuvent accueillir moins de 2000 places, et 59% d’entres elles sont labellisées SMAC. Pour environ 40 représentations payantes par an, le prix du billet est en moyenne de 16€. Entre 2010 et 2014, le budget total a augmenté de 3% par an.
Au niveau des charges, la masse salariale représente le plus gros poste de dépense, même s’il a baissé d’environ 1% par an en quatre ans. A noter que les charges techniques, hors sécurité, ont augmenté de 6% par an.
En revanche, du côté des produits, les recettes issues des partenaires privés et mécènes a considérablement augmenté, avec une hausse de 20% par an. En 2014, ces recettes ne représentent que 2% du total des recettes. Plus de la moitié des produits sont issus de financements d’organismes publics ou professionnels : 48% de subventions territoriales, 10% de subventions nationales, et 4% d’aides d’organismes. Pour la période, on constate d’ailleurs une stabilité de ces subventions publiques.
Pour cette période, 64% des 110 salles étudiées déclarent un résultat net positif. Cependant, sur ces 4 années, les exploitants de salle ont du faire face à la hausse globale des charges et la non progression des subventions, et ont du trouver les moyens pour réinventer leur modèle, avec notamment des financements privés.