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Billets nominatifs et bourse d’échange officielle : couac pour l’Euro 2016

Pour la Coupe de l’Euro 2016, l’UEFA, ainsi que les autorités françaises, ont voulu privilégier la sécurité des spectateurs, en mettant en place des billets nominatifs. Cependant, ce dispositif, destiné à s’assurer de l’identité de toutes les personnes dans le stade (en cas d’attentats par exemple), risque de poser problème à certains spectateurs, qui peuvent se voir refuser l’entrée du stade.

L’UEFA a prévenu : l’acheteur, dont le nom figure sur le ou les billets, devra être présent au moment de pénétrer dans l’enceinte. Sans cela, l’entrée peut être refusée en cas de contrôle d’identité. « Si le demandeur ne peut pas se présenter à l’entrée du stade, les billets seront considérés comme perdus », déclare l’UEFA.

En effet, le nom de l’acheteur est automatiquement inscrit sur les billets achetés, qu’importe le nombre de billets. De plus, les personnes qui ont acheté les billets n’ont pas la possibilité de changer les noms inscrits sur les billets (uniquement pour les billets physiques). Si une personne a acheté trois billets, qui sont donc à son nom, et ne peut finalement pas se déplacer le jour du match, les deux autres personnes ne pourront rentrer dans le stade : leurs noms ne sont pas inscrits sur leur billet, acheté par une tierce personne.

Cependant, ce souci pour les spectateurs est dû au caractère international de cet événement. En effet, la vente de billets concerne des dizaines de pays, avec une délégation en charge de la billetterie par pays, ce qui complique la gestion et la sécurité des billets. Des billets pour un même match ont été vendus dans différents pays, par différentes délégations. Afin d’harmoniser le processus et de garantir la sécurité des matches, il a été difficile de faire autrement pour l’UEFA. Si l’événement avait été national, et de moindre ampleur, il aurait été effectivement possible de mettre en place des solutions, comme l’édition de e-tickets par le spectateur et l’échange contre un billet physique au nom du porteur final dès l’entrée dans le stade.

Autre souci : des détenteurs de e-billets ont essayé de revendre leur sésame sur la plateforme officielle mise à disposition par l’UEFA. Cette plateforme, ouverte le 9 mars dernier, a été fermée quelques jours plus tard, depuis le 31 mars. « Si l’objectif c’est d’éviter le marché noir, pourquoi ne pas la laisser ouverte? » déplore un spectateur, qui possède un e-billet pour le match d’ouverture, et ne peut pas s’y rendre. 

Selon l’UEFA, la plateforme de revente est fermée pour cause de logistique. « Une fois les billets envoyés par la poste, on ne peut plus les échanger. C’est une opération extrêmement compliquée parce que les billets sont imprimés sur des machines très sophistiquées et on ne peut plus réimprimer de places une fois qu’elles ont été envoyées. La bourse ne peut se faire que quand la billetterie est dématérialisée ».

L’organisation concède cependant un manque de communication de sa part, et entend améliorer son service client.

En ce qui concerne les billets nominatifs, le responsable billetterie de l’UEFA assure qu’il ne sera pas systématique. « Il faut que l’on assure la fluidité de l’accès aux stades. Nous pensons que ce n’est pas possible d’organiser des contrôles d’identité systématiques. Nous ne sommes pas en faveur de ce genre de pratique. Nous, nous ne réalisons pas de contrôles d’identité, ce sont les autorités françaises qui le font. »

Reste à voir les alentours des stades lors des jours de match, entre vente à la sauvette, et spectateurs déçus qui n’auraient pas pu rentrer dans l’enceinte à cause des billets nominatifs.

Crédit visuel : UEFA

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