Le patron de Lionsgate Entertainment UK, Zygi Kamasa, milite pour une tarification flexible du billet de cinéma ; les blockbusters hollywoodiens seraient plus chers que les films d’auteurs indépendants.
Afin de doper la fréquentation des films indépendants, les prix du ticket de cinéma pourraient être fixés en fonction du budget alloué à la production du film. En effet, Zygi Kamasa avance comme argument que dans la plupart des industries, le prix de ventes est fixé en fonction du coût de production. Dans le secteur du spectacle vivant, les grandes salles accueillant des artistes à forte renommée mettent en vente des billets à des prix plus élevés que les petites salles présentant des artistes indépendants.
Si cette mesure semble légitime, Marc-Oliver Sebbag, délégué général de la Fédération Nationale des Cinémas Français estime que cette mesure est impossible à mettre en place en France ; il existe déjà une gamme de prix très variée, selon les abonnements, les salles, ou les zones rurales.
De plus, l’indexation des prix du billet sur le budget du film pose des problèmes juridiques quant à l’obtention des budgets des films, que les sociétés de production ne sont pas toujours enclines à divulguer. Enfin, cela nuierait à la liberté de programmation : les films indépendants rapportant moins, les salles de cinéma refuseraient de les diffuser.
En France, la fréquentation totale des salles de cinéma s’élève à 198,09 millions d’entrées en 2013, pour 1,25 milliard d’euros de recette. La fréquentation totale a baissé de 4,9%, et les films nationaux ont perdu près de 6,7% de parts de marché face à la concurrence. Le prix moyen du billet est de 6,46 euros, soit une augmentation de 0,6%, notamment due à la hausse de la TVA sur les biens culturels, et l’essor des films en 3D pour lequel le prix est majoré.
Crédit : MyOpenTickets