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Festivals 2021 : 5000 spectateurs assis ou rien

L’information est tombée en fin de journée le 18 février 2021 : cet été, les festivals pourront se tenir en plein air, avec une jauge maximum de 5000 spectateurs et en configuration assise. Une mesure prise pour « permettre de sauvegarder la qualité sanitaire de ces manifestations », selon la ministre de la Culture, interrogée par France Info, alors que 83% des organisateurs de festivals ont indiqué vouloir s’adapter cet été. 

Ces mesures laissent en réalité deux scénarios : l’annulation, et dans ce cas, les festivals impactés seront soutenus par le Ministère de la Culture, ou l’organisation de leur festival. Roselyne Bachelot a déjà annoncé que le gouvernement aidera les organisateurs “à assumer ces frais supplémentaires de festival et également dans la compensation de billetterie qui ne leur permettrait pas de couvrir leurs frais », comme l’installation de gradins, et la réduction des revenus de billetterie liée à la réduction de spectateurs. 

Interrogé sur France Culture, Roselyne Bachelot a expliqué qu’un un premier fonds de 30 millions d’euros était “sacralisée”. “Il y a besoin d’avoir une étude fine : certains vont-ils annuler, ou pas ? Quels seront les frais entraînés par tout cela ? Le travail continue avec toute une série de réunions qui vont nous amener jusqu’à l’été.” 

La Ministre de la Culture a également prévenu : ce cadre sanitaire est potentiellement amené à évoluer. Dans le cas où la situation sanitaire s’améliorerait, “nous pourrons desserrer ces contraintes, c’est-à-dire augmenter les jauges, permettre partiellement ou totalement une manifestation debout.” Dans le cas où le nombre de cas de COVID-10 augmenterait, la ministre a d’ors et déjà annoncé que les frais des festivals seraient couverts en cas d’annulation. 

Un “soulagement” pour les organisateurs de festivals qui attendaient des réponses du Ministère de la Culture, même s’il reste des “zone de flou” comme l’a expliqué Aurélie Hannedouche, déléguée générale du Syndicat des musiques actuelles (SMA), sur la question de l’autorisation des zones de bar et restauration, qui dépendra de la réouverture « dans le secteur ». « Nous avons envie d’organiser nos festivals cet été, mais pas à n’importe quel prix, nous attendons une parole forte du président ou du premier ministre qui s’engage sur la reprise du secteur culturel. »

De son côté, Rémi Perrier, vice-président du comité festival au Prodiss a réagi sur France Bleu : « C’est une solution extrêmement contraignante et quasiment impossible à mettre en place pour un festival, où d’ordinaire les spectateurs sont debout. […] Ça abîme pour ne pas dire détruire l’ADN des festivals et de certaines esthétiques musicales urbaines comme l’électro ou le pop-rock.”  

Déjà de nombreux festivals ont indiqué leur soulagement et les adaptations en cours, comme le Printemps de Bourges, les Eurockéennes, les Vieilles Charrues, ou les Francofolies de la Rochelle. Mais ce ne sera pas une solution pour tous les festivals, comme le Hellfest ou encore les festivals de Live Nation. Interrogé par Les Echos, son directeur France Angelo Gopée, a annoncé regretter que “les décisions de la ministre désavantagent certaines esthétiques musicales”. 

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