Le cabinet EY a publié le rapport “La culture pour reconstruire l’Europe”, un document qui fait le point sur l’économie de l’industrie culturelle européenne avant et après la pandémie du COVID-19.
Premier enseignement : avant la pandémie, les industries culturelles et créatives (ICC) représentaient 4,4 % du PIB de l’UE en termes de chiffre d’affaires, “soit une contribution économique supérieure à celle des télécommunications, de la haute technologie, de l’industrie pharmaceutique ou de l’industrie automobile”, avec beaucoup d’innovation ces 6 dernières années, une transformation digitale déjà bien en marche et la création de 700 000 nouveaux emplois.
Avec la crise sanitaire, l’économie culturelle et créative européenne a perdu environ 31% de son chiffre d’affaires en 2020. C’est l’un des secteurs économiques les plus affectés en Europe (après l’industrie aéronautique et avant le tourisme) et toutes les disciplines sont touchées. Par rapport à 2019, le chiffre d’affaires pour le théâtre et le spectacle vivant a chuté de 90 % tandis que celui de la musique a baissé de 76 %.
Le cabinet note que même les disciplines qui ont innové et gardé le lien avec le public via des solutions digitales sont aussi touchées. “L’expérience occupe toujours une place fondamentale dans le modèle économique de toute l’économie créative, qui aujourd’hui voit ses capacités à produire et à développer de nouveaux contenus fortement menacés.”
Pour la reprise post-COVID, le cabinet EY distingue trois défis pour les industries culturelles et créatives : financer le retour de la croissance, recréer la confiance avec un cadre économique et législatif et mobiliser le secteur culturel comme accélérateur des transitions économiques, sociales et environnementales en Europe.
Vous pouvez retrouver l’intégralité de l’étude EY ici.