Par Arnaud Idelon du collectif 16AM dans le cadre du programme “Ressource Obscurité” qui explore les potentiels de la fête comme médium artistique autonome.
Fin novembre, au plus creux de l’automne, c’est sur un groupe Facebook de noctambules parisiens qu’est postée une proposition qui ne passe pas inaperçue. Pour preuve la déferlante de likes et commentaires en réponse aux quelques lignes de la cheville ouvrière du festival MOFO et artiste plasticien Loïs Saumande lorsqu’il vient titiller nos envies de fête en annonçant avoir trouvé un subterfuge légal : un tournage. Il n’en faut pas plus pour décider de suivre la démarche à distance, d’autant que ces nuits américaines sont tournées dans le mini-club de la Station – Gare des Mines, où nous attendent bon nombre de souvenirs d’heures dansées en fosse. Quelques semaines plus tard, la V1 d’Aftermovie est prête : de petites grappes de danseurs y exultent sur un set martial, au milieu des strobes et des fumées lourdes. En voix off, on les entend commenter ce retour tant impromptu qu’étrange à cette fête qui nous a quitté depuis mars, pas dupes du simulacre mais puisant dans les BPM l’énergie spontanée que nous n’attendons que de rendre à la nuit. En découlent ces images étranges, frayant entre la nostalgie et le grinçant, le sublime et le glauque, miroir de nos nuits fades. Discussion avec son auteur, Loïs Saumande. Lire la suite >>
Source : Trax Mag