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Le sport français s’inquiète

Avec la mise en place d’un second confinement, les acteurs du sport en France s’inquiète pour leur avenir. 

D’abord le football : privé de billetterie depuis le mois de mars, la LFP pourrait aussi se voir privé de ses droits TV en décembre prochain. Mediapro, détenteur des droits TV de la LFP, a annoncé que l’échéance de décembre 2020 était suspendue. Motif : le producteur n’a pas la trésorerie nécessaire pour verser les droits TV de la Ligue 1 et de la Ligue 2. Une procédure de conciliation est actuellement en cours auprès du tribunal de commerce de Nanterre, pour renégocier le montant du contrat de droits TV entre Mediapro et la LFP. 

Les patrons de clubs et les dirigeants du football français sont donc plus que inquiets sur leur avenir. Jean-Pierre Caillot, président du Stade de Reims et membre du Conseil d’administration de LFP, explique au Parisien : « Soit Mediapro et ses actionnaires sont capables de nous payer, ce qui ne semble pas être le cas aujourd’hui, soit il faut que ce contrat s’arrête le plus vite possible pour qu’on parle à d’autres diffuseurs ». 

Pour le reste des sports, l’inquiétude règne aussi. Le football est la seule discipline à pouvoir bénéficier de revenus suffisants, issus de la diffusion des matchs. Pour les autres, le confinement et, donc, la parte des revenus de billetterie commence à peser. « Le huis clos n’est pas soutenable. On perd sur un plan symbolique le lien avec nos fans, et surtout on perd des revenus secs. On n’a plus de revenus de billetterie, buvettes et boutiques. Il ne nous restait plus que les partenaires, mais là aussi on perd tout ce que l’on pouvait valoriser, notamment les panneaux publicitaires dans la salle. Donc il ne nous reste quasiment plus rien. », a déclaré Mathias Priez, directeur administratif, juridique et financier de Paris Basket à 20 minutes. 

A l’annonce du second confinement, le ministère des Sports a annoncé plusieurs mesures pour aider les clubs sportifs, dont un fonds d’urgence de 107 millions d’euros pour compenser la perte de recettes de billetterie des structures qui ne bénéficient pas de droits TV ou de revenus de sponsoring. Mais ce soutien financier est actuellement soumis à l’accord de l’Union Européenne pour des questions de concurrence. Le ministère travaille également sur l’exonération des charges pour les clubs professionnels, qui n’utilisent pas le chômage partiel pour leurs joueurs, mais continuent de fonctionner sans revenus.

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