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[Presse] Reconfinement : « On a besoin d’un soutien plus important de la part de l’État pour le spectacle vivant »

Entretien Audrey Ellouk, secrétaire générale de la Fédération des entreprises du spectacle vivant, de la musique, de l’audiovisuel et du cinéma, réagit aux annonces présidentielles de ce mercredi 28 octobre.

La Croix : Que retenez-vous en premier de ces annonces ?

Audrey Ellouk : On regrette qu’il n’y ait pas eu un petit mot pour notre secteur alors que le premier ministre, Jean Castex, avait insisté sur la culture comme enjeu de société. Le président a parlé des petits commerces qui pourront peut-être rouvrir dans quinze jours mais rien sur la culture. Nous verrons lors de la conférence de presse de Jean Castex ce qui est prévu pour le spectacle vivant et le cinéma. Nous sommes aussi conviés à une réunion d’urgence au ministère de la culture demain après-midi.

Il va falloir réorienter les dispositifs déjà promis et aller au-delà pour permettre à notre secteur de survivre. On a besoin d’un soutien plus important de la part de l’État que celui qu’il nous a annoncé la semaine dernière. On repart dans la même situation qu’en mars mais cela va être encore plus compliqué car les entreprises sont à bout de souffle. Nous allons aussi voir si les tournages de films peuvent continuer, car si l’on suit l’idée d’Emmanuel Macron, il faut que l’activité économique se poursuive.

Globalement, on ressent un mélange de résignation et d’amertume car les professionnels avaient tout fait pour s’adapter à la réouverture, puis se réadapter au couvre-feu. Sans remettre en cause la stratégie sanitaire du gouvernement, l’annonce de ce deuxième confinement est un énième coup de massue pour nous.

Comment va s’organiser le secteur dans les semaines et les mois à venir ?

A. E. : Nous n’avons été ni prévenus ni entendus par le gouvernement avant les annonces, mais cela fait quelques jours que l’on voit le confinement se profiler et donc que le spectacle vivant et le cinéma seront parmi les secteurs les plus touchés. Les entreprises vont essentiellement bénéficier du chômage partiel, mais on sait bien que ce n’est pas la panacée. Lire la suite >>

Source : La Croix

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