« J’étais musicien », « J’étais vidéaste », « J’étais photographe » Autour de plusieurs centaines de croix en bois rouge plantées dans la pelouse et supportant des panneaux « J’étais… », près de 200 gérants et intermittents du spectacle vêtus de noir se sont réunis ce jeudi devant la préfecture de Rouen pour crier leur désarroi. Celui des professionnels de l’événementiel durement touchés par l’épidémie et les restrictions qu’elle entraîne pour les festivals, les salons, les manifestations sportives et même les mariages dont 80 % sont suspendus.
« On a envie d’être une force, car tout le monde sait que l’on souffre. Les politiques en parlent, mais il n’y a pas d’aide. Le retour des vacances a été un électrochoc. En septembre, on a fonctionné un peu, mais depuis les nouvelles annonces, il n’y a plus rien. On a bouffé notre trésorerie et on attaque maintenant les prêts garantis par l’État. Quelle sera la prochaine étape ? », demande Sophie Luc cogérante de GSA Productions et porte-parole du « Collectif Événementiel Normand ».
«Un message clair pour qu’on puisse d’organiser»
En Normandie, 200 sociétés représentant 130 métiers différents pour 25000 emplois se sont regroupées sous cette bannière et ont bien l’intention de se faire entendre. « On nous annonce la reprise pour juin 2021. Mais qu’allons-nous faire pendant ce temps ? », poursuit Sophie Luc. Au nom de ses collègues, elle réclame simplement « la possibilité de travailler même si nous savons que cela va mettre du temps à reprendre. En attendant, avec la jauge de 1000 personnes, il faudrait un message clair pour dire qu’on peut toujours organiser des manifestations alors qu’elles sont toutes annulées. Nous sommes les garants des gestes barrière. » Lire la suite >>
Source : Le Parisien