En France, un couvre-feu a été instauré dans 8 métropoles et la région Île-de-France et le reste de l’Europe n’est pas en reste : de nouvelles mesures restrictives ont été imposées dans plusieurs pays, mettant à mal l’écosystème culturel et sportif. En même temps, des mesures de soutien financier ont également été annoncés. Tour non-exhaustif de ce qui se fait au-delà de nos frontières.
L’Allemagne vient d’imposer, comme en France, un couvre-feu dans plusieurs grandes villes. A Berlin, il est désormais interdit de circuler entre 23h et 6h du matin jusqu’à la fin du mois. Idem pour Francfort et Cologne, qui imposent un couvre-feu à partir de 22h. Des restrictions jugées “désastreuses” pour l’économie des bars et des restaurants, notamment dans la capitale allemande, où tout reste ouvert pendant la nuit.
En Suède, les événements sont limités à une jauge de 50 personnes, avec 1 mètre de distance entre chaque spectateur depuis juin, alors que le pays fait partie des rares à ne pas avoir imposé de confinement. Mais alors que le nombre de cas augmente et que des mesures locales pourraient être prises, le gouvernement n’a pas annoncé, comme espéré, le passage d’une jauge à 500 spectateurs. Pour pallier au manque à gagner, le ministère de la Culture a annoncé un plan de plus 144 millions d’euros pour le secteur (1,5 milliards de couronnes) dont 85 millions d’euros pour le live. 7,7 millions d’euros seront alloués pour accompagner l’organisation d’événements soumis aux restrictions sanitaires (port du masque, distanciation physique, etc.) tandis que près de la moitié de cette enveloppe pour le live (38,5 millions d’euros) est prévu pour compenser les pertes de chiffre d’affaires dues aux annulations et reports de concerts.
Au Royaume-Uni, un couvre-feu à 22h est imposé depuis la fin du mois de septembre, et pour une durée d’au moins 6 mois. Les salles de concerts et les théâtres peuvent rester ouverts après cette heure, si les performances ont commencé avant l’heure fatidique. Face à ces nouvelles restrictions, le ministre des finances et du trésor public a annoncé le plan “Jobs Support Scheme”, qui prendra effet à partir du 1er novembre prochain. Concrètement, ce plan de soutien à l’emploi va permettre à l’Etat de financer, pendant 6 mois, 22% du salaires des employés d’entreprises qui doivent fermer complètement ou partiellement suite à ces restrictions. La moitié du salaire doit ensuite être réglé par les employeurs. La mesure n’a pas été bien accueillie parmi les professionnels de la culture, qui l’ont jugée trop tardive, trop restrictive et pas assez adaptée à l’économie de la culture. Néanmoins, plus de 1300 salles, festivals et organisations musicales britanniques viennent de recevoir 257 millions de livres du fonds de secours à la Culture, abondé au total de 1,5 milliards de livres.
En Espagne, le gouvernement a présenté son plan de relance de l’économie de pays, avec un investissement de 800 millions d’euros. Bonne nouvelle pour les professionnels : la culture et le sport font partie des 10 piliers de cette relance. Néanmoins, le pays n’a pas encore rouvert ses lieux de concerts. Une journée après avoir annoncé la réouverture totale des salles de concert en Catalogne, le gouvernement a fait marche arrière au vu de l’augmentation du nombre de cas : les bars et les restaurants doivent rester fermés pendant 15 jours, tandis que les lieux de spectacle doivent limiter leur jauge à 50%. Mais à Madrid, les autorités ont autorisé les boîtes de nuit à ouvrir comme des restaurants à partir du 15 octobre.
En Belgique, il y a 20 jours, le match amical entre l’équipe de football nationale et la Côte d’Ivoire n’a pas fait le plein : seuls 46 000 spectateurs ont franchi les portes du stade, contre les 11 000 autorisés. Par ailleurs, selon Sky News, de nombreux fans ne se sont finalement pas rendus dans le stade. Depuis, le gouvernement a annoncé la fermeture des bars et des restaurants dans tout le pays, et pour au moins 4 semaines.
Aux Pays-Bas, les salles de concerts et de théâtre sont désormais limités à 30 spectateurs maximum. Cette nouvelle mesure s’ajoute à la règle du mètre entre chaque spectateur et l’interdiction des groupes de plus de 4 personnes. D’ailleurs, le gouvernement néerlandais a décidé d’interdire complètement l’ouverture des discothèques avant la mise sur le marché d’un vaccin.
Enfin, en République Tchèque, un confinement partiel de 3 semaines vient d’être mis en place : les écoles, les bars et les clubs doivent rester fermés jusqu’au 3 novembre prochain.
Tandis que de l’autre côté du globe, en Nouvelle-Zélande, où il n’enregistre presque plus cas de COVID-19, près de 30 000 supporters sont allés soutenir l’équipe de rugby des All Blacks lors d’un match à Wellington, et sans masque.