Les entreprises du secteur de l’événementiel sont particulièrement touchées par la crise du coronavirus. Des milliers d’emplois seraient ainsi menacés par l’annulation des événements, selon les professionnels du secteur qui regrettent le manque de solutions pérennes.
« Il faut nous refaire travailler, le plus vite possible » indique Cédric Angelone, le président du Syndicat des Activités Événementielles, dans un article de L’Express .
Le confinement avait mis de nombreuses entreprises de ce secteur à l’arrêt. « Plus de 400 000 emplois ont été touchés, pour 18 milliards d’euros de perte directe, et 32 milliards de pertes indirectes », assure également Olivier Roux, président du syndicat des organisateurs de foires, salons et congrès UNIMEV, dans l’hebdomadaire.
« Sans soutien spécifique, ce sera l’hécatombe »
Si, depuis l’été, certaines activités ont pu reprendre, les mesures sanitaires annoncées par le gouvernement le 23 septembre pour faire face à la pandémie de Covid-19 risquent de remettre un coup d’arrêt à une filière déjà peu épargnée.
Dès lundi 28 septembre, dans les zones d’alertes renforcées, les grands rassemblements seront limités à 1 000 personnes, au lieu des 5 000 autorisées actuellement a précisé Olivier Véran. Les grands événements de type « fêtes étudiantes » ou « fêtes locales » sont également interdits, et les salles polyvalentes et salles des fêtes seront fermées.
L’Express a recueilli plusieurs témoignages alarmants. « Avant l’été, nous avions calculé qu’une entreprise sur deux allait disparaître d’ici quatre à six mois dans notre secteur », explique Philippe Abergel, délégué général du syndicat des services de l’Audiovisuel scénique et événementiel SYNPASE.
« Sur cet été, 80 % des mariages ont été annulés ou reportés, et, si tout va bien, seuls 50 % des mariages prévus en 2020 pourront se dérouler », estime pour sa part Virginie Mention, de la Fédération des Wedding Planners [organisateurs de mariage].
« Sans soutien spécifique, ce sera l’hécatombe », résume Cédric Angelone, « angoissé » pour les mois à venir. Lire la suite >>
Source : Ouest France
Trouver des solutions « pérennes »
Pour Muriel Saldalamacchia, coprésidente du tout nouveau syndicat des Wedding-Planners, cette situation est « dramatique ». « Sur la saison 2020, j’ai déjà perdu 90 % de mon chiffre d’affaires. On est en train d’enterrer le secteur, au lieu de trouver des solutions pérennes », déplore-t-elle. Elle se dit inquiète pour l’avenir de « toute la filière événementielle ».