Depuis le déconfinement, bien que les salles soient techniquement ouvertes, les règles d’exploitation sont trop contraignantes pour favoriser la reprise des concerts, écrivent les auteurs. Il est anormal que le spectacle vivant soit confiné plus longtemps que l’aérien, le rail, la restauration ou le cinéma.
Depuis 1986, notre entreprise familiale a produit des milliers de concerts en France, des petits clubs aux plus grands stades, dans tous les styles (rock, chanson, classique, hip-hop, jazz…), d’AC/DC à ZZ Top, en passant par Bruce Springsteen, Charles Aznavour, sir Elton John, Luciano Pavarotti, les Rolling Stones, U2… Mais depuis mars, nous avons dû en annuler plus de 300. Et c’est tout le secteur du spectacle vivant et ses milliers d’acteurs directs (artistes, diffuseurs, salles, prestataires de catering, lumière, sécurité, son…) et indirects (hôteliers, restaurateurs, transporteurs) qui subissent cette crise majeure.
Le début de la crise sanitaire a pourtant été bien orchestré avec l’interdiction des rassemblements de plus de 5.000 personnes, puis 1.000 et 100, avant l’arrêt total. Nous nous attendions à ce que le déconfinement suive la logique inverse dès juin. Or aujourd’hui, bien que les salles soient techniquement ouvertes, les règles d’exploitation sont trop contraignantes pour favoriser la reprise des tournées. Le gouvernement n’autorise pas l’ouverture des salles en fonction d’une jauge, mais de leur localisation ou de leur nature (parterre assis ou debout). Cette gestion incohérente n’apporte que de la confusion et de la peur… et nous ne vendons plus de billets. Lire la suite >>
Source : Les Echos