Bretagne Comme tous les autres festivals, le Hellfest 2020 a été annulé. Ce festival de “musiques extrêmes”, c’est-à-dire heavy metal, hard rock ou punk rock, qui a lieu chaque année à Clisson, en Loire-Atlantique, est devenu l’un des plus importants de France avec ses 180 000 festivaliers. Ben Barbaud, créateur et président de l’évènement, a réussi à limiter la casse. Pour Bretons, il explique comment…
Bretons: Aujourd’hui, à combien estimez-vous la perte sur le festival ?
Ben Barbaud: Aux alentours des deux millions d’euros.
Où en êtes-vous avec votre assureur Albingia, avec lequel vous étiez très fâché il y a deux semaines ?
Nous sommes en pourparlers avec eux pour essayer de trouver une solution à cette problématique qui est la nôtre. Effectivement, on a chacun, la compagnie et nous, une lecture du contrat un petit peu différente. Et on se laisse le temps, entre nous, d’essayer de trouver une solution
De façon générale, qu’est-ce que l’apparition d’une pandémie comme celle que nous avons vécue va désormais changer dans l’organisation des festivals ?
C’est une bonne question, on est encore vraiment dans l’incertitude. Il y a même certains scientifiques qui restent pessimistes quant à la réouverture des festivals en 2021. Pour nous, c’est une période de stress qui continue. Et si, en 2021, les festivals peuvent avoir lieu, sous quelle forme se dérouleront-ils ? Avec quelles mesures de protection ? Sachant que, pour un festival comme le Hellfest, organisé en plein air avec beaucoup de personnes concentrées dans un endroit restreint, il est évident qu’il sera impossible d’y faire respecter des mesures de distanciation sociale. On ne va pas mettre des chaises entre chaque festivalier. Donc c’est l’inconnu, et personne, pour le moment, ne peut répondre à nos questions. Est-ce que le virus va disparaître ? Est-ce qu’on va trouver un vaccin ? Est-ce qu’il va falloir apprendre à vivre avec ? Nous sommes contraints d’y croire pour 2021. Pour l’instant, l’ensemble des salariés est en chômage partiel. Cette situation va être prolongée au moins jusqu’à la fin de l’été. Puis on se remettra au travail sur cette édition de 2021. Je pense qu’on aura toujours cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. Nous allons devoir réengager des frais pour faire en sorte que l’organisation de l’édition puisse se faire. Et on va croiser les doigts….
Source : 20 Minutes