Depuis le début du confinement le 17 mars en France, et la fermeture des salles de concert, les artistes se sont retranchés sur Internet. Pourtant, sans aucun doute, un live sur la toile n’aura jamais la même saveur, ni le même impact qu’un concert grandeur nature. Qu’est-ce qui fait donc le sel de ces événements qui nous manquent tant ? Lumière avec le sociologue de la musique, Gérôme Guibert, le chercheur en sciences cognitives Mehdi Moussaïd, et les artistes Miossec, Babx, Yael Naim, Christine Salem et Denis Péan.
Le 17 mars, suite à plusieurs mesures amenuisant le nombre de personnes autorisées à se réunir (moins de 5000 le 28 février ; 1000 le 9 mars ; 100 le 13 ; fermeture des lieux accueillant du public le 15), le confinement réduisait les salles de concerts au silence. À l’heure de l’annulation de la grande majorité des festivals, nul ne peut prédire quand les structures dédiées à la « musique live » rouvriront leurs portes. Selon un article du Parisien, daté du 15 mai, la plupart des directeurs de salles estiment une relance peu probable avant 2021, pour des raisons économiques, mais aussi « philosophiques ». Comment respecter la « distanciation » quand, justement, les concerts œuvrent au « rapprochement social » ?
Alors, en attendant, dès le jour 1 du confinement, les artistes, Jean-Louis Aubert ouvrant le bal hexagonal, se sont retranchés dans le seul espace de liberté restant, Internet, en multipliant les vidéos en direct sur le Web, depuis leur cocon : l’occasion rêvée de visiter la cuisine de Stéphan Eicher… Et puis, se sont aussi enchaînés les festivals numériques, tels #jeresteàlamaison, un Printemps imaginaire, un Bourges version digitale…
Quant au mythique Burning Man, fin août, il quittera son désert du Nevada pour « brûler l’homme » en numérique, sur la toile. Étrange expérience… D’ici là, tout l’été, les festivals tenteront d’exister sur les réseaux. Tels des vestiges en deux dimensions du monde d’avant. Lire la suite >>
Source : RFI Musique