Les salles de spectacles et festivals de la métropole nantaise préparent ensemble le déconfinement progressif de leurs lieux, dans un esprit de solidarité. Les directrices et directeurs d’une quinzaine de structures viennent de signer cet tribune.
Nous, directrices et directeurs de salles de spectacle, festivals et agences culturelles de la métropole nantaise et nos salariés, sommes restés en contact depuis le début de la crise sanitaire, partageant nos inquiétudes, nos interrogations, nos propositions et nos décisions. Aujourd’hui, nous réfléchissons ensemble à la meilleure manière de procéder par étapes au déconfinement. Mise en place des mesures sanitaires, retour progressif des équipes permanentes dans les locaux, réouverture des ateliers de fabrication de décor et accueil au plateau d’équipes artistiques en création, solidarité avec les artistes et techniciens intermittents du territoire, relation avec le public : sur tous ces sujets, des réflexions se mènent et des décisions se prennent, en concertation.
Une crise grave
La crise sanitaire mondiale que nous traversons et le confinement décrété pour y faire face ont plongé la filière du spectacle vivant, comme la plupart des autres activités du pays, dans une situation grave et inédite. La fermeture des théâtres et l’annulation des festivals ont mis à l’arrêt non seulement les artistes et les techniciens qui font le cœur vivant de notre activité, mais aussi tout un écosystème d’auto-entrepreneurs, de petites et moyennes entreprises qui gravitent autour de nous (agents et producteurs, communication, presse, prestation technique, location de matériel, nettoyage, restauration, etc.). Ces deux mois d’arrêt et leur cortège d’annulations et reports pourraient entraîner en cascade un fort ralentissement de l’activité sur les deux saisons à venir, voire la disparition de compétences nécessaires à la bonne santé de notre filière, si nous ne prenons pas soin de ceux qui en sont dépositaires. Le confinement a aussi privé le public de puissants moments de partage du sensible – moments dont l’intensité en présence offerte par le vivant du spectacle ne saurait trouver d’équivalent dans un succédané numérique. Il a privé des milliers d’élèves de la rencontre avec des œuvres et des artistes. Aux quatre coins du territoire, il a empêché des centaines d’ateliers animés par des artistes qui défendent avec nous une vision citoyenne de l’art. Lire la suite >>
Source : sceneweb.fr