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Live Nation : Michael Rapino renonce à son salaire et annonce des mesures de sauvegarde

Alors que le confinement et l’interdiction des événements se prolongent dans le monde entier, Live Nation commence à en ressentir lourdement les conséquences.

Au début du mois d’avril, le groupe international lançait Crew Nation, un fonds de solidarité pour les équipes de tournées, largement impactées par la crise du COVID-19, et Michael Rapino, CEO de Live Nation, avait même fait un don de 250 000 dollars. 

Le temps n’est plus à la solidarité désormais, mais au sauvetage de la société. 

Ticketmaster, filiale du groupe, a gelé un peu partout dans le monde, les remboursements des billets achetés sur sa plateforme. Les clients ne peuvent plus se faire rembourser que les événements qui ont été annulés, et ne peuvent demander de rembourser pour des événements reportés. La cause : une trésorerie insuffisante de la part du distributeur, et des nouveaux processus de travail à mettre en place avec les salles, qui ont reçu les revenus de leur billetterie, selon Joe Berchtold, président de Live Nation sur CNBC. Néanmoins, Ticketmaster a indiqué qu’il allait rembourser, dans un délai de 30 jours, les frais de service des événements reportés. Ticketmaster France a néanmoins indiqué dans un tweet hier soir que ses conditions de remboursement restaient inchangées. 

Cette annonce du 8 avril commençait déjà à montrer les faiblesses financières du géant de la production et de la billetterie. Et depuis, il semblerait que les choses ne s’arrangent pas. 

Live Nation a annoncé le 14 avril avoir modifié son offre de prêt en cours qui introduit nouvelle facilité de crédit renouvelable de 120 millions de dollars. Michael Rapino, le CEO de Live Nation a également annoncé qu’il renonçait à son salaire pour l’année 2020 (3 millions de dollars)  et que les salaires des top executives seraient réduits de 50% cette année. 

Ces premières annonces s’inscrivent dans un plan de réduction des dépenses de 500 millions d’euros. Live Nation a également annoncé le gel des embauches, le réduction des contrats extérieurs, la mise en place de chômage partiel et même “l’élimination” d’autres sources de dépenses comme les voyages, le divertissement, la maintenance ou le marketing. 

Live Nation a tenté de rassurer les investisseurs et la bourse dans son communiqué du 13 avril : au 31 mars, la structure déplore 8000 concerts annulés et 15 millions de billets vendus dans le monde. 7000 spectacles ont été reportés, 14 000 billets ont été conservés pour la future date par les spectateurs. Seuls 10% des billets vendus correspondent à des événements annulés, et ont été remboursés. Seul 5 à 20% de fans ont demandé un remboursement pour des dates reportés. Ainsi, selon différents scenarii, Live Nation dit ne pas s’attendre à une baisse de ses revenus, liés à la vente de billets, compte tenu de la diversité géographique de ces revenus (dans certains pays européens, un avoir est une option possible pour les fans qui demandent un remboursement) et la vente continue de billets pour des événements se tenant à la fin de l’année 2020 ou en 2021. 

Une nouvelle qui semble avoir rassuré les investisseurs : le 13 avril, l’action de Live Nation était à 39,41$ à la clôture. Le 14 avril, son cours était de 41,96$. 

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