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[Presse] Coronavirus. Pourquoi le Hellfest 2020 se prépare à « un report d’un an »

Avant d’annuler officiellement l’édition prévue du 19 au 21 juin, l’organisation attend la décision du gouvernement, très probable, de prolonger les mesures de confinement. Une étape indispensable pour faire jouer son assurance. Les pertes sont déjà estimées à 2 millions d’euros. Explications de Ben Barbaud, le directeur du festival.

C’est sans doute une question de jours. Ben Barbaud ne cesse de les compter. Le directeur du Hellfest, le rendez-vous huppé des musiques extrêmes (180 000 spectateurs en trois jours), attend que le gouvernement communique sur une prolongation des mesures de confinement. Une condition sine qua non pour siffler officiellement la fin de la partie. Les premiers aménagements sur le site de Clisson doivent démarrer dans quelques semaines. Et la perte sèche est déjà estimée à 2 millions d’euros. Entretien.

Ben Barbaud, le Hellfest 2020 va-t-il être annulé ?

C’est très probable, mais on ne peut pas le dire officiellement. Qui peut imaginer qu’on autorise en juin et juillet des festivals réunissant 60 000 personnes, dont 20 % d’étrangers dans notre cas, tous collés les uns aux autres, alors qu’on sait qu’il y aura sans doute quelques cas de Covid-19 à droite à gauche ? Les festivaliers ne comprennent pas pourquoi on n’annonce pas l’annulation. Mais on ne peut rien faire.

Pour quelle raison ?

On attend que le gouvernement décide, comme c’est probable, de prolonger le confinement et l’interdiction de rassemblement, au-delà du 15 avril. Ça nous permettra de faire marcher la clause de force majeure prévue dans nos contrats avec les artistes. Dès lors, on ne pourra plus, matériellement, monter le festival en temps et en heure pour les dates prévues (19 au 21 juin). Ça permettra de justifier l’annulation. Mais si demain, je prends seul la décision, on pourra me reprocher d’avoir annulé de façon unilatérale, et donc il faudra payer. Donc il faut que l’État se positionne pour arrêter cette hémorragie. Malgré nos innombrables relances au ministère de la culture, on n’a même pas reçu un put… d’appel ni un put… de mail. Même pas un coup de téléphone ! Rien. C’est une honte. Plus les jours passent, plus on perd de l’argent… Lire la suite >>

Source : Ouest France

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