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[Presse] Aides d’urgence pour la Culture : mieux vaut vivre à Berlin qu’à Paris

Dans la lutte contre le Covid-19, les pays européens avancent en ordre dispersé, y compris dans le domaine des aides apportées aux secteurs sinistrés. Quand la ministre de la Culture allemande Monika Grütters annonce 50 milliards d’euros d’aide au secteur culturel, la France, par la voix de son homologue Franck Riester promet, lui, 22 millions d’euros. Et quand le land de Berlin vient au secours de ses indépendants, les DJs et les artistes français sont – pour l’instant – oubliés. Revue de détail des aides des deux côtés du Rhin.

Mardi 31 mars, un immense ouf de soulagement retentissait sur les réseaux sociaux berlinois. Avec l’air de ne pas trop y croire, les travailleurs indépendants, qu’ils soient DJs, photographes, producteurs, graphistes remerciaient tous le land berlinois pour l’aide financière qu’il venait de leur apporter. La ville-région de Berlin, consciente de l’importance vitale de sa scène culturelle pour son économie locale, s’est montrée d’une réactivité sans failles, déboursant 500 millions d’euros en quatre jours pour soutenir ses indés. Lundi soir, 50 000 dossiers avaient été validés, et Berlin s’attend au dépôt de 150 000 autres, mais ne s’inquiète pas, garantissant même que tout le monde sera aidé. Aussi étonnant que cela puisse paraître, le procédé a été d’une fluidité et d’une rapidité, 48 heures seulement s’écoulant entre les demandes et les premiers virements.

Pour toucher le forfait de 5 000 euros censé couvrir les trois premiers mois de la crise, il suffisait de prouver sa résidence fiscale à Berlin, son identifiant fiscal, son numéro de TVA, une copie de son passeport, un numéro de téléphone et le tour était joué. Si jamais les coûts fixes (loyer, studio, etc.) liés à son activité sont trop élevés, il est possible aux entreprises de moins de 10 salariés de combiner l’aide fédérale et l’aide berlinoise et ainsi prétendre à 14 000 euros – 15 000 si l’entreprise compte plus de 10 salariés (de quoi aider les clubs et les petits labels) pour pouvoir les financer. Bien entendu, si l’activité venait à redémarrer plus tôt que prévu, les bénéficiaires des aides pourraient être amenés à rembourser le trop-perçu, mais la tendance n’étant pas à l’amélioration, il serait étonnant que cela se produise. Lire la suite >>

Source : Tsugi

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