Face à la flambée des cachets des DJ et une certaine versatilité des jeunes, l’inquiétude grandit chez les acteurs parisiens des musiques électroniques. Qui cherchent des pistes de renouvellement à marche forcée.
L’année 2018 a été douce-amère pour l’économie des musiques électroniques. Si la décennie qui s’achève a vu Paris passer de l’ennui, condamné en 2009 par la pétition «Paris : quand la nuit meurt en silence», à l’ébullition enfin digne d’une capitale internationale, certains signaux se sont avérés négatifs. Pilier estival de la techno parisienne, organisé depuis 2013 au Parc floral de Vincennes par l’agence We Love Art, le Peacock Festival a ainsi annulé son édition hivernale du samedi 15 décembre. Une défection qui a commencé à semer le doute dans l’esprit des professionnels : et si c’était la chute du premier domino annonciateur d’une crise en cascade ? Alexandre Jaillon, directeur associé de We Love Art, relativise l’incident : «A un mois de l’événement, la crise des gilets jaunes s’est imposée dans le quotidien de chacun et a rendu inaudible notre communication, en décalage complet avec l’actualité. Nos ventes ont bien évidemment été touchées par ce climat social pesant. A deux semaines du festival, face à cette situation à l’évolution imprévisible, nous avons donc pris la décision d’annuler l’événement.» L’agence We Love Art a immédiatement rassuré ses fans : la 7e édition du Peacock aura bien lieu à Vincennes les 5 et 6 juillet prochains. Lire la suite >>
Source : Libération