La chambre des Lords, la chambre haute du Parlement britannique a proposé plusieurs amendements à la Digital Economy Bill, qui, dans sa première lecture interdit l’utilisation de bots dans le secteur de la billetterie. Ces amendements durcissent la loi et empêcheraient toute revente de billets au niveau légal.
Un des amendements proposés vise à interdire la revente de billets sans autorisation préalable de l’organisateur d’événement. Ainsi, la revente illégale de billets serait passible d’une amende de 5000£.
De plus, la Chambre des Lords alourdit la peine pour l’utilisation de bots, qui serait passible d’un an ferme d’emprisonnement, et permet aux organisateurs de porter plainte directement contre les revendeurs de billets. De plus, les fournisseurs d’accès à internet pourraient également être condamnés à une amende, s’ils ne retirent pas l’accès à Internet aux vendeurs qui enfreignent cette loi.
Enfin, les revendeurs seront d’autant plus soumis à la Consumer Law de 2015, qui sera appliquée de manière plus stricte. Ainsi, une décision de justice sera suffisante pour retirer de la vente des billets dont les informations ne sont pas suffisamment précises.
Ces propositions doivent être débattues au sein de la Chambre des Lords dans la semaine. Cependant, certains parlementaires expriment leurs inquiétudes : certaines plateformes de revente de billets sont domiciliées à l’étranger, comme Viagogo qui opère depuis la Suisse et StubHub depuis le Luxembourg. Le porte-parole de la FanFair Alliance s’est exprimé favorable à ces amendements, mais avertit sur les possibles conséquences d’une interdiction totale de revente de billets, même à leur valeur faciale ou moins. Certaines billetteries s’inquiétant ainsi du monopole de Ticketmaster (et Live Nation), qui pourrait contrôler l’intégralité du marché de la revente légale.
Si ces amendements sont approuvés, la législation britannique se rapprocherait sensiblement de la législation en France concernant la revente de billets.
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