La plateforme de billetterie en self-service, fondée il y a 10 ans, a été estimée à 1 milliard de dollars en 2014. Depuis sa création, Eventbrite a vendu plus de 5 milliards de dollars de billets dans 180 pays. 56 000 organisateurs d’événements utilisent la plateforme par an, avec près de 45 millions de billets vendus.
La co-fondatrice et PDG Julia Hartz, interrogé par Music Ally a déclaré qu’« après 10 ans d’existence, nous sommes sur la voie du profit : nous seront rentable la première moitié de l’année prochaine ».
« Cette année, nous avons tout mis en œuvre pour nous concentrer et investir sur la musique. » Pour l’année 2017, Eventbrite entend viser des salles de concerts avec une jauge importante, d’abord aux Etats-Unis, avant de viser les salles en Europe à la fin de l’année. Jusque-là, Eventbrite ciblait essentiellement les petites salles de concert, et n’empiétait pas sur le marché d’autres billetteries, comme Ticketmaster.
Pour 2017, Eventbrite entend se positionner sur ce marché, et prévoit des nouveautés pour pouvoir être attractif. Au mois de février, Eventbrite a racheté Queue, un outil de rationalisation de workflow. Les différentes fonctionnalités de Queue seront disponibles l’été prochain aux Etats-Unis, et peu après pour l’Europe.
La PDG Julia Hartz s’exprime également sur le sujet de la billetterie secondaire : selon elle, beaucoup de personnes sont mal informées sur la billetterie secondaire. « Il y a l’idée qu’un petit groupe de personnes crée des bots pour aller acheter des billets en masse et les revendre à un prix supérieur. En réalité, il y a plus de personnes impliquées dans ce marché de revente que de personnes qui veulent bien l’admettre. Le plus souvent, les organisateurs et les promoteurs sont souvent impliqués dans ce marché, qui est un canal revenu supplémentaire. »
Dans une interview donnée au magazine Silicon Republic, Renaud Visage, cofondateur et CIO d’Eventbrite explique que le machine learning et des systèmes de décisions en temps réel permettront de réduire totalement l’utilisation de bots dans l’industrie de la billetterie.
De son côté, Julia Hartz envisage la problématique d’un point de vue commercial. « Tout le monde veut la même chose. Les artistes veulent jouer devant leurs fans, et les fans veulent voir leurs artistes préférés, et toutes les personnes impliquées dans cette expérience veulent faire du profit. » Julia Hartz précise que la tarification dynamique est un moyen de stopper le marché secondaire de la billetterie. « Je suis surprise que cette technique de commercialisation ne soit pas plus utilisée dans le spectacle vivant », rajoute elle, en prenant exemple sur des sites de réservations de voyages.
En se positionnant sur le marché des concerts en 2017, Eventbrite pourrait bien innover en proposant à l’avenir un système de tarification dynamique, doublé d’une infrastructure technique empêchant les bots.
Crédit : Eventbrite