L’an dernier, nous évoquions le concept des « Nuits suspendues », une billetterie solidaire calquée sur le désormais célèbre « café en attente » (ou « baguette suspendue ») pour le Festival nordique des Nuits secrètes 2014. Cette année, c’est au tour du théâtre « Liberté » de Toulon de franchir le cap. Une première en France chez les théâtres d’après les codirecteurs.
Les billetteries solidaires fonctionnent sur le principe de la cagnotte. Elles se multiplient ces dernières années en France. Les festivals de musique sont, par définition, des événements conviviaux orientés vers les rencontres et le partage d’émotions. Ils attirent donc tout particulièrement cette nouvelle offre de billetterie. De nombreux festivals et événements associatifs ont adopté ce nouveau modèle économique qui correspond davantage à leur conception d’une culture accessible à tous.
Offrir une place de spectacle à des personnes qui n’ont pas les moyens d’y assister, telle est la priorité. Au théâtre toulonnais « Liberté », le billet est suspendu dans le hall sur un fil à linge. L’intéressé le décroche, puis vient se présenter à la caisse, muni de ses justificatifs (étudiant boursier, bénéficiaire de droits sociaux). Les billets suspendus sont disponibles à la billetterie pour seulement 20 euros et, grâce à la loi sur le mécénat, le donateur bénéficie d’une déduction fiscale non négligeable.
L’initiative d’un mois ne peut être sujette à un premier bilan encore mais d’après La Voix du Nord, l’an dernier la fréquentation avait battu des records pour le festival des Nuits Secrètes. Un avenir prometteur pour « Liberté ».
Contrairement aux moeurs davantage adaptés à l’étranger, le concept émerge en France. Par ailleurs, les codirecteurs du théâtre déclarent : « Ce n’est pas encore dans les moeurs. Les gens ne savent pas ce que c’est, on en a vendu quelques-uns mais il faut que l’idée s’installe. ». Tout comme l’an dernier, de nouveaux modèles de financement solidaires ou participatifs sont en devenir. Bientôt incontournables dans le secteur des loisirs, êtes-vous prêts à les accueillir ?
Crédit : Théâtre Liberté