Entre 2010 et 2012, le CNV a effectué une étude auprès de 74 structures gestionnaires de lieux spécialisés dans les musiques actuelles, de petite ou de moyennes jauges (entre 100 et 2000 places). Ces chiffres, obtenus à travers un travail de collaboration entre le CNV et les salles de concerts présentes sur tout le territoire (hors région parisienne), permettent de donner une idée d’ensemble sur leur gestion de la billetterie.
Sur les 74 salles étudiées, la programmation concerne à plus de 80% des concerts de musiques actuelles ; 59% sont labellisées SMAC (Scène de Musique Actuelles), et 88% sont des structures associatives.
Au sein de ce panel, 14 sont des grandes scènes, possédant une jauge entre 600 et 2000 places, comportant deux espaces scéniques, une grande salle et un club. Les recettes de la billetterie annuelles sont supérieures à 180 000€.
31 sont des salles à jauges moyennes, possédant entre 300 et 600 places, maximum 900 places. Moins d’un tiers de ces lieux possèdent un club. Les recettes sont inférieures à 180 000€.
19 sont des lieux de petite capacité, possédant une jauge inférieure à 300 places, et comportant une seule scène. La moitié de ces salles sont des clubs de jazz. Les recettes annuelles de billetterie sont inférieure à 900 000€.
Enfin, 10 sont des lieux situés dans espaces ruraux, possédant une jauge inférieure à 600 places, et dont les recettes annuelles de billetterie sont inférieures à 60 000€.
Ces 74 lieux ont programmé, en 2012, 2 725 représentations (6% de la diffusion nationale) et accueilli 735 000 visiteurs (3% de la fréquentation nationale). Par an et par lieu, la moyenne de représentation annuelle est de 37 concerts, et la fréquentation annuelle est 10 000 spectateurs. Entre 2010 et 2012, la programmation et la fréquentation est restée stable pour toutes les salles.
Cette étude permet de montrer quelles sont les capacités d’accueil des lieux de petite et moyennes jauges spécialisés dans la musique actuelle, et quelles sont les produits de ces lieux, notamment au niveau de la billetterie.
En effet, en faisant la moyenne des 74 salles, les produits des lieux sont majoritairement issus des aides publiques ou privées (à hauteur de 66% en moyenne), et à seulement 32% par la billetterie et autres recettes liées à la diffusion. En moyenne, les lieux sont financés à 2/3 par des subventions, et à 1/3 par des recettes propres, ou « auto-financement ».
Néanmoins, les recettes de produits se décomposent en billetterie, bar, locations et autres recettes (adhésions, studios de répétition, stages et ateliers). Environ 44% des parts des recettes propres du total des produits des lieux sont issues de la billetterie.
Dans les grandes salles, cette part est de 50%, dans les salles de jauge moyenne, elle est d’environ 39%. Dans les salles de petite capacité, la part de billetterie dans les recettes propres est d’environ 23%, et dans les lieux en milieu rural, elle est d’environ 46%.
Ainsi, si la part de billetterie a augmenté en 2 ans de 7% grâce à la hausse du prix moyen du billet, les recettes propres et les ressources publics n’ont augmenté que de 4% alors que les charges de diffusion et de fonctionnement ont augmenté de 6%.
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Source : CNV – Crédit : CNV – Illustration : My Open Tickets