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Brèves Covid-19

[Brève] La filière musicale en mode Covid

Les métiers face à la crise – Les conséquences de la crise du Covid-19 seront lourdes pour la filière musicale. Perte d’activité, d’emplois, de chiffre d’affaires. Impossible de mesurer aujourd’hui toutes les conséquences de cette crise alors que la date de redémarrage reste assez floue.

Certes, selon les métiers, les secteurs d’activité, les régimes d’exercice… les conséquences n’ont pas forcément la même nature. Problème, elles peuvent vite se cumuler. Revue de confinement. – par Rémi Bouton

Le spectacle vivant, touché de plein de fouet

Le secteur est à l’arrêt complet. La perte de chiffre d’affaires est totale. Exploitants de salles, producteurs de spectacle, festivals, tous ont été réduit à une seule option : annuler ou reporter.

Dès le 20 mars, le Prodiss confiait au cabinet EY une étude qui évaluait à 590 M€ la perte totale de chiffre d’affaires (recettes de billetterie, contrats de cession de spectacles, locations de salles, recettes annexes de bar, restauration, sponsoring…) causée par l’interruption forcée des activités de l’ensemble du secteur du spectacle vivant privé, du 1er mars jusqu’au 31 mai, dont 477 M€ pour la perte propre aux 360 entreprises membres du syndicat.

La prolongation de l’interdiction des spectacles à une date encore inconnue à ce jour ne pourra que gonfler ces chiffres. Si, en mars, il semblait encore possible de jouer à saute-mouton par-dessus la crise, il est clair que depuis nombre de reports se transforment en annulations. « Tryo devait jouer le 13 mars devant un Bercy complet pour fêter ses 25 ans de carrière, il a fallu tout arrêter, mais comme tout était prêt, nous avons décidé de maintenir le concert en acoustique pour la promotion sur les réseaux sociaux et de décaler le concert à juin », se souvient Alain Lahana, manager. Aujourd’hui, ce concert doit encore être reporté, et les dates sur les festivals d’été annulées, au moins jusqu’à la mi-juillet…

Pour Iggy Pop, qui devait assurer une tournée de huit dates en avril, Alain Lahana a pu la décaler à septembre en n’en gardant que six. Mais, à ce jour, rien ne dit que les concerts seront à nouveaux autorisés dans les grandes salles à cette période. « On se rend compte aujourd’hui que cela va être plus long que prévu. Le retour à la normale sera très progressif. Si tous les festivals d’été sont annulés, cela va faire très mal. »

« Avec les gros artistes, tout sera reporté — jusqu’à un an —, mais pour les petits, cela va être très dur de remonter à la surface. Toutes les grandes salles sont surbookées jusqu’au printemps 2021 », poursuit-il avant d’ajouter « Les gens n’achètent plus de billets, les frontières ne sont pas prêtes de rouvrir, le business est au point mort. Ce virus va faire des dégâts énormes. »

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Source : Irma

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