M&T : la filière évènementielle a été l’une des premières touchées par la crise du Covid 19. Dans quel état de trouve-t-elle aujourd’hui ?
Nos professions ont été impactées très durement et ce dès le début de la crise avec les premières restrictions de rassemblement annoncées le 4 mars, qui n’ont eu cesse de se durcir jusqu’au confinement. C’est toute une filière qui est donc complètement privée d’exercice depuis près d’un mois et demi, ainsi que d’une vision, ne serait-ce que vague, sur la possibilité de reprendre l’activité. Personne n’est épargné et pour certains les conséquences sont désastreuses. 15 milliards d’euros de retombées économiques directes et indirectes, soit le tiers de la contribution de notre industrie, sont d’ores et déjà perdus pour l’économie de la France.
M&T : cette crise est évidemment sans précédent ?
La propagation du Coronavirus-COVID 19 dans le monde pointe du doigt le système actuel qui a créé les conditions de développement du virus, aboutissant au confinement de la moitié de la population. La crise est profonde et inédite pour la filière. L’immense majorité des évènements a dû être reportée voire annulée, menaçant gravement l’équilibre financier des acteurs du secteur. C’est du jamais vu pour notre profession, nous n’étions pas préparés, le monde ne l’était pas. Mais nous finirons par en sortir et nous reprendrons avec force ce qui nous anime en nous interrogeant sur les transformations qu’il nous incombera de réaliser pour adapter nos modèles aux nouveaux enjeux.
M&T : vous avez lancé une grande enquête auprès de vos adhérents. Avez-vous déjà une idée des pertes que va engendrer cet épisode ?
Plus de 430 entreprises – agences de communication évènementielle, designers et réalisateurs de stands, gestionnaires de site, gestionnaires-organisateurs d’évènements, organisateurs d’évènements et prestataires – ont répondu déjà à notre enquête. Evidemment, la vision de la perte d’activité définitive est dépendante de ce qui nous attend d’ici la sortie de la crise, et les répondants seront invités à actualiser leurs chiffres. Nous aurons prochainement plus de visibilité pour estimer les pertes que vont subir les entreprises françaises à la fin de l’année.
Source : meetandtravelmag.com