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Les théâtres nationaux estimés fragiles par la Cour des Comptes

La Cour des Comptes estime que « l’implication du ministère de a Culture dans la politique des théâtres nationaux n’est pas à la hauteur des financements consentis ».

En effet, les théâtres nationaux (La Comédie Française, l’Odéon, la Colline, et le Théâtre National de Strasbourg) ont reçu 458 millions d’euros de subventions entre 2006 et 2014, ce qui représentent 71% de leurs ressources totales. Cependant, la Cour des Comptes estime que ces théâtres ne sont pas suffisamment encadrés par le ministère de la Culture.

Malgré une fréquentation élevée, les charges de structure en hausse, et les théâtres nécessitent des moyens humains permanents importants ;  leur activité est déficitaire.

La Cour des Comptes recommande notamment l’accroissement de la diffusion des spectacles et des tournées : 68 spectacles sont programmés, pour seulement 1467 représentations.  Les recettes de billetterie ne sont pas suffisantes pour couvrir les dépenses de montage et d’exploitation des spectacles. De plus, 11% des places sont des invitations gratuites, ce qui pourrait également être réduits.

Elle souligne également le coût du personnel, comme les changements de directeur, nommé par le Président de la République tous les 5 ans, des conventions collectives « complexes et coûteuses », qui font la part belle au personnel technique plutôt qu’aux artistes.

Enfin, la Cour des Comptes pointe également du doigt le gaspillage : les décors et les costumes qui ne font jamais l’objet de réutilisation, ou de revente.

Des réformes sont déjà en cours dans certains théâtres, et le Ministère de la Culture a indiqué qu’il allait « siéger de droit au Conseil d’Administration » des théâtres nationaux.

Crédit : DR

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