La vente des billets pour le match de Coupe de France Marseille-Trelissac, qui se tiendra à Bordeaux le 11 février prochain s’est ouverte, avec des prix de places plutôt inhabituels. Trois mois après les attentats de Paris qui ont touché à la fois le Stade de France, le Bataclan et des lieux publics, les conséquences se font toujours sentir, notamment sur le prix des billets.
Les prix pratiqués, de 15 à 30 euros, ont été jugés excessifs par les supporteurs, qui doivent également prendre en compte le déplacement jusqu’au stade. De même, d’autres matchs ont également vu leur prix augmenter, comme un match de championnat de l’Union Bordeaux-Bègles ou des Girondins de Bordeaux.
Le président de Trelissac FC a expliqué que ce prix prenait en compte « des charges liées à l’organisation qui sont très élevés, notamment en matière de sécurité. […] Entre les stadiers, les personnes à l’entrée et les forces de l’ordre supplémentaire, la note explose ».
En effet, depuis les attentats de Paris du 13 novembre dernier, pendant lesquels le Stade de France a été visé, les dépenses de sécurité ont augmenté dans tous les lieux de spectacle et les stades en France, afin de répondre au mieux au plan Vigipirate, instauré par le gouvernement, et garantir le bon déroulement de ces événements festifs. Dans certains stades, les dépenses de sécurité sont à la charge du club de football, et non de l’enceinte, et se répercutent alors sur le prix final du billet.
Si les organisateurs de concerts ont pu, pour certains, recevoir une aide de la part du fonds d’urgence du CNV avec le Ministère de la Culture, de nombreuses structures qui ne relèvent pas de la convention collective nationale étendue des entreprises du spectacle vivant privé ont du faire face, seuls, aux nouvelles dépenses de sécurité imposées par la situation. Les stades, clubs sportifs, les cirques, ou encore les billetteries, impactées directement après les attentats, n’ont pas pu bénéficier de cette aide.
Crédit : DR