Un nouveau type de tourisme est en train de se développer fortement en France : le tourisme industriel.
Le tourisme industriel kesaco ? On peut le définir par l’intérêt pour les lieux et symboles de l’activité industrielle d’une ville ou d’une région : usine, atelier, fabrique, carrière. Cette forme de tourisme a toujours existé mais elle est en train de gagner du terrain, les français s’intéressant de plus en plus à leur histoire industrielle.
Ancien moulin de la chocolaterie Meunier à Noisiel, chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire, anciens ateliers des canuts à Lyon ou encore brasseries Kronenbourg à Strasbourg, tous ces lieux se visitent et ont été plébiscités par les touristes en 2013.
Si la France est encore loin derrière l’Allemane ou encore l’Europe du Nord où 60% des entreprises industrielles nationales se visitent (seulement 10% en France), dans l’hexagone aussi l’offre est en train de se professionnaliser et s’étoffer.
Aujourd’hui, les entreprises n’hésitent plus à faire appel à des guides professionnels extérieurs ou à l’office de tourisme local pour mettre en place des parcours de visites, des circuits thématiques voire carrément des spectacles industriels comme à la verrerie BSN (Cognac) ou à moutarderie Fallot près de Dijon qui a accueilli pas moins de 30 000 visiteurs l’an dernier. Les objectifs des offices de tourisme et comités départementaux/régionaux du tourisme sont clairs : il s’agit d’une part de diversifier l’offre touristique des régions à faible potentiel comme la Seine St Denis par exemple et de valoriser l’histoire industrielle d’un territoire sinistré (les mines de charbon dans le Nord et en Lorraine).
Et cela marche ! L’intérêt des français pour leur patrimoine industriel n’a jamais été aussi fort.
Voici quelques chiffres de fréquentation (en moyenne par année) de quelques « entreprises musées » fournis par les entreprises elles-mêmes :
– Usine marémotrice EDF à Dinard en Bretagne : 360 000 visiteurs par an
– Usine Roquefort société (Roquefort sur Soulzon, Aveyron) : 158 000 visiteurs par an
– Siège d’Airbus (Aéroport de Toulouse-Blagnac) : 74 500 visiteurs par an
– Siège de Perrier (Vergèze, Gard) : 60 000 visiteurs par an
Dans un pays aussi développé industriellement que la France, il est évident que c’est un créneau touristique à développer. Il convient de continuer à ouvrir au public (et pas seulement pendant les Journées du Patrimoine) les grandes entreprises du fleuron industriel français. Avec une bonne communication et des parcours de visites bien pensés, il ne devrait y avoir aucun problème de billetterie.
Crédit : Fallot